Le journal intime nait à la fin du XVIIIème siècle (en même temps que son pendant, le récit autobiographique), période où l’atomisation de la vie sociale et l’ébranlement des fondements religieux de la vie morale incitent à une introspection confiée à l’écrit. Conçu au départ comme un dialogue avec soi-même, à la fois exercice spirituel, ascèse quotidienne et trésor de la mémoire, il perd son caractère proprement intime dès lors qu’il est publié (dès les années 1840). Dans ce contexte, le diariste peut-il rester sincère, ou se met-il en scène pour livrer au public une image de lui-même nécessairement biaisée ?
- Les prémices (livre de raison, chroniques, mémoires, roman épistolaire) et la naissance du genre : le journal confident, aide-mémoire et instrument d’un travail sur soi.
- Le journal intime et le décalage entre deux temps : personnel et historique
- Le choix crucial de la publication : posthume ou du vivant du diariste ?
- Journal intime et récit autobiographique chez André Gide et Julien Green : parcours parallèles, enjeux distincts.
- Le cas particulier des journaux intimes sous l’Occupation (1940-1944).
- Limites et ambigüités du journal intime : mensonges, omissions, mise en scène, auto-censure.
Enseignant
Didier PERCEVEAUX, Agrégé de Lettres classiques – chargé de cours à l’UCLy
Horaires
Mardi 14h - 16h
14 octobre
4, 18, 25 novembre
9, 16 décembre 2025
Lieu
Campus Carnot
Amphi K102
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