Selon le discours convenu, la laïcité résulterait de la victoire, en 1905, de l’Etat républicain sur les prétentions de l’Eglise à l’assujettir, dans la suite d’une évolution commencée à partir de la Révolution. Un regard porté sur l’Histoire longue montre que les choses sont plus complexes.
La situation de départ est celle d’un empire romain dans lequel la religion est soumise à l’Etat, situation qui subsistera à Byzance, puis dans le monde orthodoxe. La chute de l’Empire d’Occident ouvre une période au cours de laquelle, pendant quinze siècles, ces deux institutions ont entretenu une relation de coopération et de rivalité, achevée, avec la Révolution, par une totale soumission de l’Eglise à l’Etat.
Ce sont, dès le début du XIXème siècle, des catholiques qui demanderont la séparation de l’Eglise et de l’Etat, afin de rendre à celle-là sa capacité missionnaire dans un pays en voie de déchristianisation. Mais loin d’en rester là, l’Etat semble toujours tenté d'essayer d'arracher à l’Eglise ses ultimes prérogatives : l’enseignement et la sanctification.
Plan
- Les fondements antiques : totale soumission de l’Eglise à l’Etat.
- Les tentatives de restauration impériale : conflits entre la Papauté et l’Empire.
- L’émergence d’une Église nationale française.
- La Révolution française, laboratoire politico-religieux.
- Du Concordat à la loi de séparation : un siècle de fonctionnarisation du clergé.
- La loi de 1905 : séparation ou absorption ?
Enseignante
Jean-François CHEMAIN, Agrégé et Docteur en Histoire, Docteur en Histoire du Droit. Professeur au séminaire d'Ars
Horaires
Mardi de 18h à 20h
7, 14, 21, 28 novembre
5, 19 décembre (2023)
Lieu
Campus Carnot
Amphi K101
Téléchargements
Livret UNIVA
Récapitulatif des cours
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